
De retour de Lyon, ma "nouvelle" 604 SL, 120 000 kilomètres au compteur, tourne comme une horloge. Elle a été commandée par l'ambassade d'Argentine à Paris à quelques mois de l'arrivée de Mitterrand à L'Elysée. Lequel, au contraire de VGE, lui préférait les R30 puis 25... Au hasard d'un "refuelling" sur l'A6 au beau milieu de la Bourgogne, nous tombons sur une Rolls Royce Silver Shadow millésime 1980.

Question existentielle: laquelle engloutit le plus de super ? Suspense...

Quand à la Lady de Crewe, elle accuse au bas mot 800 kilos de plus sur la balance - la 604 s'en tient à 1390 kilos). Ce qui, avec un V8 6,7 l de quelque 200 chevaux, nous ramène à un rapport poids-puissance moins favorable que sur la "noble" française (11,5 vs 10). Et s'abreuve abondamment de supercarburant à raison d'une vingtaine de litres aux cent en toutes circonstances !
Clairement, la Rolls gagne dans un (très beau) fauteuil la partie insonorisation. Normal, elle est finie aux petits oignons, la Pigeot faisant ici et là pimpaille, malgré de belles surprises qualitatives au niveau du haut de la planche de bord, de la sellerie, des contre-portes et même la lourdeur et le claquement des portes.

La Silver Shadow quitte la scène en 1980. Pour la 604, il restera encore cinq longues années à tirer, pour finir à 153 000 exemplaires écoulés en dix ans, les dernières modèles essence reprenant la très mode appellation "GTI" et un V6 PRV monté à 155 chevaux (v. max: 190 km/h) et doté - comme la TI depuis 1978 d'ailleurs (144ch), de l'injection électronique Bosch, permettant de gagner deux précieux litres en consommation moyenne.
Photos devant l'Hôtel prises non pas à Las Vegas mais au Golden Tulip Millenium Hôtel - très vaste et cosy - de Saint-Priest (69).
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